lundi 9 décembre 2013

Il faut sauver le soldat Bixler

Seul, blessé, abandonné au milieu de la jungle bretonne, dans un froids glacial et humide, il a enduré une nuit à 0° et le givre... Mon Bixler-2, lâchement abandonné par sa clé d'aile, s'est effondré exactement en plein milieu du grand massif de ronces au coin nord-est du terrain.

Contact établi !
Dans l'après-midi de dimanche, suite à une ressource un peu présomptueuse, l'avion fit bravo puis est entré dans une vrille mortelle, dont le pilote émérite a tenté de limiter les conséquences en opérant un crash de sécurité (on agite les manches dans tous les sens et on hurle) - j'ai déjà eu l'occasion de m'entrainer à maintes reprise.

Hélas ! Il fallut se résigner à pénétrer la végétation hostile de cette région pour le secourir. Après une reconnaissance par le flanc Nord, le long de la clôture, plusieurs paires d'oreilles localisèrent les gémissements de la victime. Une approche par le flanc Ouest permis d'avoir un visuel précis. Le flanc Est s'est révélé trop éloigné de la cible, le Sud inaccessible.

Le flanc Ouest
Mais impossible de faire face aux ronces alliées aux genets depuis plusieurs années. Je reparti seul, frustré et découragé.

Le lendemain, je résolu d'opter pour une arme de jardinerie massive. C'est donc équipé d'une puissante machette, achetée pour l'occasion chez un marchand de mort végétale, ainsi que protégé par des vêtements amples, des gants épais et des lunettes de protection, que je pratiquai une nouvelle incursion en territoire ennemi.

En soutien, je prévoyai un sac à dos avec une sélection d'armes tactiques (petite scie, sécateur, ...) et des rations de survie (Pépitos et quart de rhum).
Leurs carottes sont cuites
Attaquant par le flanc Ouest, j'opérais une véritable razzia, les cadavres pleuvaient, les craquements des victimes brisées net m'encourageant dans ma sauvagerie quasi incontrôlée. Je fini par atteindre le soldat perdu, étalé sur un lit de ronces, une aile brisée mais toujours fière allure. Les nombreux crashs précédents on fait acquérir à son corps de mousse une souplesse salvatrice face aux chocs.

La victime reconnaissante mais épuisée

C'est donc victorieux que j'exfiltrais la cible du camp ennemi. Une fois replié et en sécurité, je me rendis compte que la clé d'aile, un temps soupçonnée, n'était en rien à l'origine de l'incident et avait rigidement résisté : c'est en fait un renfort d'aile, mal recollé suite à une récente intervention chirurgicale, qui est à l'origine de mes déboires.

Bilan :
- une lipo descendue à 2.6V par cellule
- plein d'égratignures sur les mains et les jambes
- un corridor humanitaire défriché jusqu'au milieu du roncier
- un avion déjà bien abimé mais qui va pouvoir encore subir
- une arme d'auto défense idéale pour loger à côté du frein à main

Cool !

Michel P.

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